Dans la vie, il y a deux écoles : ceux qui croient au hasard et ceux pour qui le hasard n’existe pas. Si aujourd’hui le travail de l’artiste français Aaron s’inspire et se rapproche de l’univers d’Andy Warhol, c’est bel et bien à la destinée de ces artistes pop’art à qui l’on doit cela. En effet, dès le début de sa carrière, les coïncidences n’ont eu de cesse de fleurirent de Paris à New-York, de l’underground des années 70 à nos jours. Rétrospective et levé de voile sur Aaron et Andy, liés par leurs arts et leurs quarts d’heure de gloire … Et bien plus !
Il y des choses qui ne commandent pas, qui sont faites pour être vécues et dont la création et l’envie de partager sont plus fortes que tout. Depuis quelques années, Aaron s’est frayé une place de choix dans le monde convoité de l’Art Contemporain et a toujours revendiqué sa passion pour le pop’art cher à Andy Warhol, baptiseur incontestable de ce mouvement. Mais tout n’est pas une question de simple inspiration. Si la touche warholienne est présente dans le travail d’Aaron et qu’aujourd’hui l’artiste pourrait se targuer de faire partie des dignes successeur de son maitre, il faut voyager un peu dans le passé de ces deux créatifs, entre la Factory et Paris.
Connu et reconnu dans le monde entier, l’œuvre d’Andy Warhol a la particularité d’être multiple et en perpétuelle mouvance. Pas question pour cet écorché vif de stagner et réprimer sa création, bien au contraire ! A l’aube des années permissives, ce dernier explore et excelle autant dans la peinture, la production musicale (Velvet Undergroud), mais aussi à travers ses films d’avant-garde et tisse tout au long de sa vie des liens étroits avec le gotha intellectuels new-yorkais et les célébrités d’Hollywood.
Si le travail de Warhol reste controversé à ce jour, son succès posthume perdure et il est constamment le sujet de multiples rétrospectives, de livres ou de biopics. A l’instar des grands de ce monde me direz-vous…
S’il y a bien un premier point commun entre Aaron et Andy, c’est leurs passions incommensurables pour la peinture et la musique, comme si ces deux formes d’expressions artistiques ne pouvaient exister l’une sans l’autre, l’une loin de l’autre. Mais pas que !
À l’été 1949, à l’âge de 20 ans Andrew Warhola (de son vrai nom) s’installe à New-York. Cette même année, il intègre l’équipe du magazine Glamour en tant que dessinateur publicitaire. À cette occasion, il se rebaptise et trouve ainsi son nom d’artiste : ça sera Andy Warhol. Très vite, il rejoint également le Vogue et le Harper’s Bazaar… Sa signature fait son bout de chemin, s’impose, doucement mais surement.
Plusieurs années plus tard et dans une autre vie, âgé de 20 ans également, Aaron se rend à une exposition sur les affiches publicitaires et se passionne pour la communication. Ayant des facilités avec les nouvelles technologies et l’informatique en générale, il devient sans aucune formation Web-designer. D’ores et déjà créatif et autodidacte, le jeune artiste en devenir se plonge autant dans la musique qu’il exerce à travers le piano et la batterie, le design qu’il découvre via le travail de Ron Arad, Xavier Lust, Achille Castiglioni ou encore Philippe Starck et entame une carrière dans le domaine du mobilier contemporain.
Rêvant de devenir artiste, Andy Warhol fréquente les lieux branchés de « la ville qui ne dort jamais » dont le bar-restaurant Serendipity3, fief des artistes en vogue comme Marilyn Monroe. Très vite, son personnage singulier est remarqué par le patron qui accepte d’accrocher ses premiers dessins tandis que les premiers tableaux de Aaron seront exposés dans le restaurant d’une de ses amies d’enfance 25 ans plus tard.
De février à mai 1961, Warhol réalise ses cinq premiers tableaux (Advertisement, Before and After, Little King, Saturday’s Popeye et Superman) inspirés des comics qu’il expose dans la semaine du 11 ou du 18 avril 1961 sur la devanture du magasin Bonwit Teller, qui l’employait alors pour des illustrations commerciales. C’est le temps de l’effervescence du pop’art dont Roy Lichtenstein en est le porte drapeau avec Andy (le premier comicsde Roy « Girl with ball » sera présenté le 22 septembre 1961, lors d’une exposition collective de la galerie Léo Castelli, après avoir réalisé sa première œuvre de ce type « Look Mickey » fin juin 1961).
À l’aube de sa carrière artistique, les premières toiles d’Aaron furent dument inspirées des comics avec une technique de collage, de peinture et de poscas dont les supports étaient des panneaux de bois. Jusque là, Aaron ne s était pas réellement intéressé au travail de Warhol mais commence néanmoins à affiner son ADN.
Ça n est qu’après quelques années qu’Aaron décide de poser ses pinceaux et ses poscas pour réaliser des oeuvres digitales, alliance parfaite entre ses connaissances technologiques et numériques et son aura artistique. Ces premières créations représentent des paysages fantastiques où l’on retrouve souvent des comics tels que les fameux Marvel.
Aaron travaille également la customisation d’objets de toutes sortes allant des casques de moto aux bouledogues en passant par des violons, et pour une raison que lui-même ignore, c’est l’identité pop’art qui se dégage de ses créations. Faisant référence au consumérisme par le biais de grandes marques comme Coca Cola, Mc Do ou encore les fameuses soupes de tomates Campbells, on retrouve les références phares de Warhol ainsi que la dominance optimisme et joyeuse afin de dénoncer les traits de la société actuelle.
Aaron est sans conteste un artiste qui a le vent en poupe, en pleine évolution, ayant apporté une réelle nouveauté dans l’univers du pop’art et dans l’art digital, jusqu’à présent alors trop peu connu dans le monde de l’Art. Tout comme Warhol, Aaron fait la part belle aux nouvelles technologies et s’inscrit ainsi dans l’ère du temps pour le marquer de sa signature. Grâce à cette identité unique, ses dollars quelques fois rehaussés d’une touche de peinture qui leur donne une nouvelle dimension, une lecture novatrice forte et évocatrice.
Mais tout comme Andy, Aaron ne compte pas s’arrêter là ! Actuellement, le français aux multiples casquettes travaille sur la réalisation d’objets contemporains sous une nouvelle effigie « AARON DESIGN ». Si ses premières créations seront dévoilées courant 2018, ces nouvelles œuvres pourraient être des objets de la vie courante (vases et luminaires) réinterprétés par Aaron….
“L’attraction la plus excitante se trouve entre deux opposés qui ne se rencontrent jamais.”
Editor & Consultant